languageالعربية

A qui incombent spéculation et manque de matières premières ?

Mohamed Msllini et Mohsen Hassan, deux anciens ministres du Commerce, étaient les invités de Midi Show, ce vendredi 4 février, pour parler des causes du manque de certains produits de base, de la hausse des prix et du rôle du ministère du Commerce pour réguler les marchés.

Mohsen Hassan a souligné que l'un des devoirs du ministre du Commerce est d'assurer un bon approvisionnement du marché en produits, l'ajustement du marché, en cas de diminution de l'offre et la coordination avec la Banque centrale, afin de contrôler l'inflation.

Il a révélé que la rareté de certains produits ou les prix élevés ne sont pas seulement liés au monopole, qui représente une petite partie de la crise, "mais il existe des données objectives qui ne peuvent être ignorées, à savoir que le marché local est lié au marché mondial, car la Tunisie importe de l'étranger, où les prix ont parfois augmenté de 80%, en raison de la pandémie du coronavirus.


Par ailleurs, Mohsen Hassan a souligné la nécessité pour le président de la République, Kaïs Saïed, de changer le cadre législatif sur les circuits de distribution et de réexaminer la loi de 2015, pour durcir les sanctions contre les contrebandiers.

Pour sa part, Mohamed Msillini a assuré que l'une des tâches du ministre du Commerce est d'examiner les indicateurs élaborés par l'Observatoire des prix sur divers marchés.

Il a reconnu que le manque de volonté politique pour réformer la situation a encore aggravé le paysage, se demandant :"Pourquoi ne pas numériser les produits subventionnés ? Nous avons développé un système complet et applicable, mais l'absence de volonté a empêché son utilisation".

Et d'ajouter: "Ceux qui assument des responsabilités dans l'État manquent d'expérience suffisante et sont incapables de prendre les décisions nécessaires... Le président parle d'affamer les citoyens, alors qu'a-t-il fait pour qu'on ne meure pas de faim ?"

D'autre part, Mohamed Msillini a souligné que la Tunisie traverse la crise la plus dangereuse de son histoire, qui s'est manifestée par le retard dans le paiement des salaires et par l'absence de certaines matières premières du marché.